Ah le Canada et l'hiver!

Je suis allée dans un Sport Depot l'autre jour pour me trouver une nouvelle planche à neige car le mien a été volée par un enfoiré de connard d'imbécile d'stie de tabarnak de trou de....Puis là ce me rappelait toutes sortes de souvenirs...des souvenirs comment une jeune malgache est devenue une fidèle planchiste.

Quand je suis arrivée dans ce pays froid en plein automne, j'avais déja une appréhension du long hiver qui m'attendait.

Premier hiver au Canada, la majorité de mes amis étaient des africains fraichement arrivés du Continent Noir. Sans le sou, nous passons nos temps libres à étudier. Je vivais à 20 minutes à pied de ma faculté et sans le sou, on marchait comme des saoulés transportés par le vent, couverts de laine de la tête au pied, grelotant et le nez coulant de glaces comme ces morses qui montrent leurs crocs aux passants. Durant l'hiver, il n'y avait que nous, ces noirs maigrichons, tremblant de froid et de faim dans la rue. Le reste roulait chauffés dans leurs GMs et ils riaient bien de nous. S'il savait qu'on était en mode "Conversion du taux de change" cette année là. On préférait geler que de payer 5$ de taxi dans une température de -40$. Ah puis il suffit de mettre 2-3 pantalons, un cagoule, bonet et capuche, on marche vite, on sue et on se réchauffe.

J'ai pris l'initiative, sur conseil de ma coloc canadienne, d'aller jouer au bonhomme de neige en pleine tempête. Il fait doux, moins froid et les flocons de neige sont fraiches. J'ai entrainé mes amis dans l'aventure. Mais ils criaient de froid, moullaient leurs habits et chaussures inappropriés ou m'énervaient car il ne me voyait pas car la neige a atteint mon hauteur critique de 1,50m.

Un autre jour, je leur propose de faire de la glissade. Ils ont atteri à l'envers, la barbe devenue blanche et dure et les fesses amochées d'avoir fait la moitié de la glissade sur la terre ferme.

L'autre fois, la tempête a amené plus d'un mètre de neige, ma coloc déneigeuse est absente. Nous avions comme unique instrument deux pelles. Je me suis mise à l'ouvrage avec un ami...deux heures...Nous ne savions plus quel côté du corps faisait le plus mal.

Sans compter les maintes fois ou on perds l'équilibre et on atterit sur les fesses à force de rire de l'autre qui n'a pas vu la plaque de glace et qui a les pieds en l'air.

Et ces jours ou après 20 minutes de marche à -30 degres, on rentre enfin dans l'édifice à +20 degres et qu'on ne se rends pas compte que nos nez coulent déguelassement ou que mes lunettes m'aveuglent avec la buée venue de nulle part.

Alors vous comprendrez que mon premier hiver se résumait entre mon appart, le chemin de l'université et ma faculté. Par manque de temps, d'argent et de courage pour affronter l'hiver, ce fut le plus long hiver à date que j'ai vécu. Mais quand même, j'ai fait quelques petits exercices. Avant de sortir de la maison, enfiler bottes, foulards, manteaux, gants et bonet....à chaque fois qu'on rentre dans une maison, tradition canadienne oblige, on enlève bottes, foulards, manteaux, gants et bonet. Et si on visite 3-4 amis dans la journée...je vous laisse faire le calcul.

Enfin, le printemps, mais un beau mois d'avril, vers la fin du mois, la nature nous a fait grâce de ses miracles: tempête de neige. Ce jour là, j'ai plié baggages et je suis partie au sud du Canada, là ou les arbres bourgeonnent déjà, ou la neige a complètement disparue, il faisait 20 degres.

Depuis, je me suis promise : Plus jamais ça! Je vais cette fois vivre l'hiver! Alors depuis, j'ai skié, je fais la planche à neige, je fais du patinage dans les parcs, je prends des balades au clair de lune en motoneige. Et j'aime l'hiver!

Comments

[Ikalapeta]

salut Élodie,

Sendrasendra tafiditra tato @ blog-nao fotsiny aho dia variana ery!
Za koa montréalaise tahaka anao, efa plus de 4 ans no teto, mankafy sports d'hiver rehetra. Mba te-hifankahita aminao, mba te-hahita compatriote mitovy feeling, hiarahana manao activités.
azonao atao ny mamaly metimety@hotmail.com

Siora!

Mba manantena valiny an!